Les espaces pastoraux offrent une très grande diversité de milieux et de possibilités de pâturage, depuis les pelouses de haute altitude réservées à la saison estivale jusqu’aux massifs forestiers du littoral utilisés en hiver et au printemps, en passant par toute la gamme des parcours de plaine, de collines et de moyennes montagnes, avec des pelouses sèches ou steppiques, des landes à genêt ou à buis, des garrigues et maquis méditerranéens, des milieux humides, enfin des forêts pâturés de chênes, pins ou mélèze.

2 communes sur 3 sont pastorales en Provence Alpes Cotes d'Azur

soit 27% de la surface régionale : au total   876 000 ha  sont pâturés !

46 % des surfaces pastorales sont des estives

elles représentent 750 unités pastorales gérées collectivement dont les 3/4 sont propriétés communales

54% des surfaces pastorales servent aux intersaisons et aux hivernages

475 000 ha sont ainsi pâturés hors période estivale. Certains troupeaux ne sont ainsi jamais en bâtiment, même en hiver !

Pourquoi valoriser ces surfaces naturelles ?

Les espaces pastoraux offrent des conditions naturelles souvent difficiles : une pelouse souvent rase et éparse, un relief marqué par de fortes pentes et des affleurements de cailloux et de sol nu, des formations végétales complexes constituées d’herbes fines et grossières, de buissons et d’arbres, une ressource soumise aux aléas d’un climat très sec l’été et souvent très froid l’hiver. Par les vastes espaces qu’ils offrent, les parcours apportent cependant aussi une souplesse et une sécurité indispensable à l’alimentation des troupeaux. Espaces tampons pour les années sèches, espaces abris par mauvais temps, espace ressources en hiver quand l’herbe est rare, ils permettent une précieuse économie de foin.

Le plus souvent, les exploitations associent dans leurs systèmes d’élevage des cultures de fourrages et de céréales avec l’utilisation des espaces pastoraux. Certaines sont sédentaires, et valorisent alors des parcours de proximité. La plupart des élevages sont transhumants, et déplacent leurs troupeaux à plus ou moins grande distance.

L’intérêt in fine du pastoralimse est de valoriser des ressources difficilement valorisables par l’homme (herbe fine, peouses, broussaille,…), des espaces non cultivables, en produits alimentaires issus de l’élevage : viande, lait, fromage, … mais aussi en laine, cuir, corne, fumier … patrimoine et paysage.

L’élevage pastoral est extensif et le pâturage est saisonnalisé en fonction de la pousse de l’herbe: en été l’alimentation des troupeaux se fait sur les alpages et en hiver, sur les parcours du sud de la région.