Le pastoralisme, qu’es acò ?

C’est l’ensemble des activités d’élevage valorisant par un pâturage extensif les ressources fourragères spontanées des espaces naturels appelés communément parcours et alpages.

En région Provence Alpes Côte d’Azur, l’élevage herbivore est composé par :

Des brebis...

1700 structures agricoles                  600 000 brebis-mères                   une production d’agneaux de boucherie

Des vaches...

900 structures agricoles                         30 000 bovins                        2/3 de production de viande, 1/3 en laitier

Des chèvres...

400 structures agricoles              20 000 caprins              une production fromagère fermière en vente directe

Et d'autres élevages...

chevaux, ânes, porcs, lamas… d’autres élevages sont présents près de chez vous !

Les parcours, des surfaces naturelles pâturées

Les pelouses sèches et steppiques, les landes, les guarrigues et maquis, les forêts, les pâturages de haute montagne font partie des parcours et des alpages.

Ce sont des surfaces :

  • non cultivées (et en principe non cultivables), gérées par le seul pâturage des animaux ;
  • sur sol généralement superficiel, souvent marquées par le relief ou le microrelief (pente, pierrosité…) ;
  • avec une végétation diversifiée, d’herbe fine, grossière et d’arbustes

Les parcours et les alpages sont donc typiques des climats à forte contrainte (méditerranéen, montagnard) et relèvent d’une gestion spécifique: pastorale et non prairiale !

L’alimentation sur parcours, un savoir-faire !

Les éleveurs mobilisent des savoir-faire spécifiques pour pâturer les parcours et les alpages. Traditionnellement, le gardiennage est très répandu pour conduire les animaux au pâturage, de la part de l’éleveur-berger ou d’un berger salarié.

Sous des formes toujours renouvelé, le gardiennage s’appuie sur un important effort d’équipement permettant d’accueillir la personne affectée au troupeau : accès carrossable ou héliportage, cabanes pastorales, alimentation en eau et en énergie renouvelable. Les savoir-faire pastoraux concernent aussi la gestion en parcs clôturés qui permettent de gérer au plus près la ressource tout en économisant la main d’œuvre nécessaire.

Le pastoralisme est donc bien une donnée incontournable de nos élevages, commandée par les reliefs, les sols, le climat. C’est pourquoi il constitue un domaine clé d’intervention et de modernisation depuis plus d’une trentaine d’années, avec l’appui de la Région, des Départements, de l’Etat, de l’Union Européenne. Les secteurs d’action sont multiples :

  • organisation des éleveurs en groupements pastoraux, restructuration foncière et rénovation des règles de location des surfaces pastorales,
  • aménagements et équipements des pâturages,
  • amélioration des races locales,
  • formations de bergers, plus largement formations pastorales, permettent de transmettre et diffuser les savoir-faire aux publics agricoles comme à des publics d’étudiants et de techniciens de structures forestières ou environnementales en charge de la gestion des territoires,

…et bien d’autres domaines d’intervention encore, avec un accompagnement continu en recherche appliquée et développement.

 

 

 

Le pastoralisme en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ne manque donc pas de dynamisme, d’innovations, de résultats !

Ce tableau résolument positif ne doit cependant pas masquer l’ampleur des efforts encore et toujours nécessaires pour accompagner la modernisation du pastoralisme, et depuis 20 ans maintenant pour affronter la colonisation des espaces pastoraux par le loup. C’est dans ces conditions qu’il sera possible d’offrir aux éleveurs des perspectives d’avenir crédibles pour leurs métiers, pour leurs produits et pour leurs partenariats territoriaux !