La montagne est à nouveau facilement accessible depuis quelques jours.

Tandis que les mélèzes débourrent à peine, l’herbe commence tout juste à verdir en altitude et les perce-neiges n’ont pas tous éclos.

Mais la saison passera vite ! En prévision de la future campagne de brûlages dirigés dans les Alpes-Maritimes, certains éleveurs émettent déjà des demandes de chantiers. Commence alors un travail de concertation pour allier au mieux les différents enjeux sur chaque site (élevage pastoral, enjeux environnementaux, contraintes de réalisation des brûlages…), dont voici quelques exemples.

 

Suite à de gros travaux de réouverture en sous-bois dans le cadre d’une MAEc, que faire des rémanents?

 

 

 Les lieux étant inaccessibles aux engins, la question de pouvoir les brûler s’est posée. Visite avec l’éleveur, FORCE 06, Natura 2000, la DDTM et le CERPAM pour vérifier la possibilité de réaliser un brûlage des tas de branches préparés par l’éleveur à bonne distance des arbres.

Quelques tas qui ne gênent pas les déplacements du troupeau seront conservés en l’état pour se décomposer et servir d’abri aux insectes xylophages et à la petite faune.

 

Dans un secteur d’alpage petit à petit envahi par des genévriers rampants, que peut-on faire pour rouvrir le milieu et permettre au troupeau de mieux circuler ?

 

 

Le haut du secteur est une zone de chôme prisée des brebis. Mais avec l’avancement du genévrier rampant, la chôme est en partie modifiée, et les déplacements du troupeau sont gênés par les arbustes de plusieurs mètres de diamètre.En plus, ces genévriers ne sont pas consommés par le troupeau, et au cœur du buisson, des arbres ou d’autres arbustes s’installent. Le boisement commence à s’accélérer.

La proposition retenue est de réaliser un brûlage « à la matte » des genévriers rampants. L’herbe bien consommée par le troupeau autour des buissons empêche toute propagation du feu. Quelques arbres qui ont poussé au milieu des buissons seront coupés avant le brûlage.

Les plus petits buissons de genévrier pourront être conservés: ils servent d’abri et de nourriture à de nombreux oiseaux, et ne gênent pas le déplacement des brebis.

 

D’autre part, il est prévu de construire un bassin impluvium à proximité de cette zone, afin de créer de la ressource en eau pour l’abreuvement des brebis. La réouverture du milieu est également intéressante pour sécuriser le troupeau lorsqu’il boit, les arbres et touffes de genévrier facilitant une approche furtive des loups.