30 août 2018 : visite sur le camp de Canjuers de M. Stéphane Bouillon, Préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et coordonnateur du plan national d’actions sur le loup et les activités d’élevage.
Pourquoi une visite sur Canjuers ? Parce que ce sont 14 000 brebis et chèvres, et 200 bovins qui y pâturent tout au long de l’année, sur un site géré par l’armée de terre sur laquelle se répartissent 5 meutes de loups. Déjà 900 victimes depuis le début de l’année 2018 (source ONCFS) soit 30% de plus qu’en 2017, et un abandon de 40% du territoire pastoral sur une décennie, à cause de la prédation (source CERPAM).
L’Association des Eleveurs de Canjuers (AEC) souhaite mener une expérimentation articulée autour de 4 axes pour une co-adaptation de l’élevage pastoral et du loup :
- Ouverture de milieux et création d’équipements pastoraux
- Information en temps reel des éleveurs sur le dénombrement et la localisation du loup
- Prélèvements ciblés et réactifs de loups en fonction du nombre d’individus et du nombre d’attaques, avec des moyens humains renforcés (Brigade loup et lieutenants de louveterie)
- Accompagnement technique par le CERPAM et évaluation scientifique du dispositif, avec comme partenaires notamment le réseau de chercheurs COADAPHT.
Le Préfet a répondu favorablement à la demande de l’AEC et souhaite qu’on lui remette rapidement un projet détaillé avec les besoins financiers à prévoir dans le cadre du nouveau plan. Il a indiqué souhaiter mettre en œuvre ce projet d’intérêt national au plus vite. Les premières rencontres de coordination avec la DDTM du Var commenceront début septembre.
Le Préfet souhaite que les résultats de cette expérimentation permettent d’améliorer l’efficacité des moyens de protection des troupeaux et de préserver l’élevage pastoral au même titre que le loup.
Accueil par le colonel Le Segretain de Patis sur la zone du Plan de Canjuers. Autour du Préfet et de son équipe, une trentaine de personnes présentes: élus, éleveurs, services de l’Etat, organismes professionnels agricoles…
Les échanges se poursuivent à côté du troupeau du GP des Amandiers. L’impasse actuelle, malgré les efforts des éleveurs pour mettre en place les moyens de protection, est flagrante.
Départ pour la suite de la rencontre. Le troupeau repart pâturer.
Le Préfet coordonnateur du plan national d’actions sur le loup et les activités d’élevage a insisté : « c’est de l’écologie d’avoir des troupeaux ovins sur les territoires »!
Présentation par le président de l’Association des Eleveurs de Canjuers et le CERPAM de la situation de la prédation dans le Var et de la spécificité du camp de Canjuers, ainsi que du projet d’expérimentation sur des moyens de co-adaptation entre les activités d’élevage et le loup.